L’idée qui flotte,
Du Temps,
Humains, nous sommes des êtres finis dans l’espace et dans le temps, corps et espérance de vie. Nous errons à l’opposé dans un monde infini qui nous dépasse de beaucoup dans son étendue et son éternité.
Pour faire face, peut-être, à cette angoisse nous accélérons pour placer plus de temps dans le temps. Depuis des décennies on nous enjoint de morceler ce temps de plus en plus finement, d’en gagner, on se plaint de ne pas l’avoir, de ne pas le trouver… Autant d’expressions récurrentes qui nous dissocient de notre présence, de notre résonance au réel qui nous environne. Aller toujours plus loin, plus grand, plus vite.
Le confinement nous a amené·e·s à prendre notre temps, oui le nôtre, celui en adéquation avec notre vie d’humain limité – ne soyons pas déçu de cet état. Et après une certaine durée de cet isolement nous avons découvert un nouveau temps lorsqu’il nous a été offert de dépasser la contagieuse boulimie d’actions.
Il est impossible de tout vivre, mathématiquement même si nous morcelons à l’infini. Nous nous éloignons alors de la conscience de l’instant.
Le moins n’est pas le rien, tout est nuance. Comment savoir ? Analyser le lien, écouter le temps, comme une horloge, comme son cœur qui bat. En faire moins pour faire mieux, viser la « vie bonne »
Le philosophe Hartmut Rosa écrit « la vie bonne ne consiste pas dans les choses que l’on a, ni même dans les choses que l’on fait, mais dans la manière dont on se relie à ce que l’on a ou ce que l’on fait. Être en résonance, c’est être relié avec le monde, les autres et soi-même »
Alors je nous propose de vivre notre temps en résonance avec notre monde.
Idée – 3- publiée par le Dispensaire du mieux-être le 28 décembre 2020